Le financement participatif immobilier, aussi appelé crowdfunding immobilier, est ouvert à tous. Ce mode d’investissement destiné à contribuer à la construction ou la rénovation d’un immeuble connaît de plus en plus de succès, depuis son lancement dans les années 2000. En injectant sa mise dans un crowdfunding immobilier, l’investisseur devient créancier et ce, sur une courte durée (12 mois en moyenne, et de manière générale sur le moyen terme). Le financement participatif immobilier convient donc à ceux ayant un horizon de placement moyen de 24 mois. Toutes les opérations se déroulent en ligne sur une plateforme dédiée à cet effet. Quant au rendement, il est de 9% à 10%, mais peut atteindre plus de 11%.
Devenir crowdfunder en finançant le programme de son choix
L’opérateur qui lance le projet propose plusieurs programmes afin de permettre à l’investisseur – ou crowdfunder – de choisir celui qui concorde le plus avec ses objectifs en matière de gestion de son épargne. Il doit être prêt à bloquer sa mise pendant toute la durée des opérations qui sont totalement supportées par l’opérateur, soit pendant 2 ans maximum – à la limite, 3 ans.
Le crowdfunder souscrit alors à des parts émises par l’opérateur : à retenir que ces dernières ne peuvent être revendues, ce qui confère le caractère illiquide à ce type d’investissement. À tenir également en compte avant d’y placer son argent.
Une fois les parts souscrites, l’investisseur réalise ensuite le suivi de l’avancement du projet, toujours par le biais de la plateforme via laquelle l’ensemble des crowfunders sont régulièrement informés. Ce n’est qu’à l’achèvement du projet que les investisseurs sont remboursés, en plus des intérêts.
Quelles sont les recommandations avant d’investir ?
Avant tout, ce type de placement doit concorder avec les objectifs de l’investisseur, tout en sachant que ce placement est assez risqué. Il convient donc d’investir prudemment en ce qui concerne le montant à injecter. La diversification est de mise : investir dans différents projets, de manière raisonnable, et en prenant le temps de bien sélectionner son opérateur. Il est question par exemple, de placer son argent sur 3 projets et de souscrire auprès de différentes plateformes ou différents conseillers en investissement participatif (CIP).
Le choix du projet dépend de plusieurs paramètres, dont le rendement qu’il procure, d’une part, ainsi que le niveau de risque encouru en y souscrivant, d’autre part. Il est également question de bien choisir la plateforme, à partir des critères tels que l’absence de défaut de paiement, le nombre de projets financés, la date de lancement – et par conséquent ses expériences en la matière. Les indicateurs de performance sont également à prendre en compte, toujours en ce qui concerne les plateformes de crowfunding, de même que le taux de défaut et le taux de retard de paiement. Par ailleurs, attention aux frais prélevés auprès des crowdfunders : ce mode d’investissement est exempt de frais, ce qui fait d’ailleurs partie de ses principaux atouts par rapport aux autres types de placement proposés sur le marché.
Il est possible de financer l’investissement avec ses propres fonds, ou encore de souscrire à un prêt. Cependant, le crowdfunding immobilier n’ouvre pas droit à un prêt immobilier auprès des organismes de crédit. Il convient donc de plutôt se tourner vers le prêt personnel, en complément de son propre apport, pour financer le projet de son choix.
Enfin, toujours bien analyser le couple rendement-risque. La perte en capital provient généralement d’une défaillance liée à l’exécution proprement dite du projet.
Une fois ces étapes remplies, il suffit de compléter un formulaire de demande d’investissement ; un portefeuille virtuel est ensuite créé, suivi du prélèvement des fonds et de la réception d’un certificat validant la qualité d’investisseur du souscripteur.